Livre Le sabre de vie (LI711)
14,10 €
Dans les premières années de la période Edo (1603-1868), une époque marquée par un intense développement des arts martiaux, trois essais furent publiés traitant de l’art du sabre et bien que relativement succincts, leur influence dépassa largement les promesses contenues dans leurs quelques feuillets. Le premier fut Le récit mystérieux de la sagesse immuable (Fudochi shinmyoroku), écrit vers 1632 par un moine zen du nom de Takuan Soho. Il s’agissait avant tout d’un traité philosophique sur l’art du sabre dans la perspective du bouddhisme zen qui mettait plus particulièrement l’accent sur la nécessité de garder l’esprit libre de tout attachement et de toute fixation (édité dans L’esprit indomptable, Budo Éditions). Le deuxième ouvrage influent (chronologiquement le troisième) fut écrit par Musashi lui-même entre 1643 et 1645, il s’agit du Traité des cinq roues (Gorin no sho) (édité dans Le livre des cinq roues, Budo Éditions). Contrairement au traité philosophique de Takuan, le livre de Musashi choisit l’approche pragmatique de l’art du sabre, informant le lecteur des différentes tactiques, comme par exemple, comment déplacer ses pieds, où se placer par rapport au soleil ou toute autre source de lumière, ou encore comment parer et attaquer. Le dernier grand classique de l’art du sabre était le Heiho kadensho (Le sabre de vie) écrit par Yagyu Munenori en 1632. Alors que le livre de Takuan met l’accent sur l’approche zen de l’art du sabre et celui de Musashi sur l’aspect pratique, l’ouvrage de Munenori tente d’emprunter la ligne étroite qui sépare les deux extrêmes en proposant à la fois une approche philosophique de fond sur la pratique et la pratique, elle-même, illustrée par quelques exemples concrets. La philosophie, ou psychologie, du présent ouvrage est basée en grande partie sur Le récit mystérieux de la sagesse immuable, qui fut écrit pour Munenori par son ami et mentor Takuan. De la même manière, Munenori met l’accent sur l’importance de libérer l’esprit de tous les attachements, qui sont pour lui autant de « maladies » nées d’une trop grande attention portée à la technique, voire à l’idée même de gagner. Le remède pour de telles maladies était, paradoxalement, encore plus de ces maladies, en ce qu’elles pouvaient être utilisées comme le serait une cale en bois pour déloger une autre cale lorsque cette dernière est trop enfoncée. Une discipline permanente et une parfaite compréhension des principes du zen sont les clefs qui permettent à chacun de nous de suivre la Voie en homme « accompli ».
Éditeur : Yagyu MUNENORI 14 x 21 cm – 240 pages brochées
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